Projet de fiction dirigée :
Terres Glacées

L’univers :

Le monde de Novélia est un univers fantastique où les humains côtoient sans cesse des créatures magiques tantôt merveilleuses, tantôt cauchemardesques. Malgré leurs maigres moyens, ces derniers ont édifié de puissantes civilisations basées sur la magie omniprésente dans cet univers.
L'histoire prend place sur le continent Novun, un lieu peu hospitalier et où les tout premiers colons commencent seulement à s'établir. Les animaux sauvages y pullulent ainsi que des créatures indigènes protégeant férocement leur territoire, et lorsque celles-ci se tiennent tranquilles, les nations rivales cherchant à s'imposer ne cessent de s'engager dans de grands combats sanglants.

Vous venez d'arrivée à Port-Espérance, une minuscule ville portuaire rangée sous la bannière du royaume d'Evinsor, une petite contrée située légèrement plus au sud. Envinsor cherchant à s'étendre, de nombreux navires sont envoyés chaque jours à Port-Espérance, tous remplis de colons, marchands et aventuriers téméraires. Votre aventure débute ici, sur les terres glacées du grand nord...

*Notes : Je me permettrait d'ajouter plusieurs notes plus ou moins importantes sur le monde au fur et à mesure de vos pérégrinations.*



Système d’Éminence et d'Arcane:

Il n'y a pas de système de classe à proprement parlé, néanmoins plusieurs paramètres à la création d'un personnage déterminent ses avantages et désavantages naturels dans situations.

Système d’Éminences et d'Arcanes:

Chaque personnage obtiendra à un certain moment une Éminence. Une Éminence est une arme liée à son porteur par une magie très puissante. Cette arme aura toujours la forme la plus désirée par son porteur, néanmoins une fois invoquée, la dite forme est définitive.
L’Éminence peut prendre n'importe quelle forme, elle possède de puissantes propriétés uniques qui font d'elle des armes bien au dessus des autres.
Plus tard vous pourrez exploiter le plein potentiel de votre arme en invoquant son esprit qui s’avérera être un fragment du votre. L'incarnation de l'esprit de votre arme sur le plan physique passe par ce que l'on appelle l'Arcane.

Il y a 22 Arcanes : Le Fou, le Magicien, la Prêtresse, l'Impératrice, l'Empereur, le Hiérophante, les Amants, le Chariot, la Justice, l'Ermite, la Fortune, la Force, le Pendu, la Mort, le Diable, la Tour, l’Étoile, la Lune, le Soleil, le Jugement et le Monde.

Deux de ces arcanes ne peuvent être prisent lors de l'éveil d'une Eminence. Il s'agit du Fou et du Monde.

Les Arcanes offriront des pouvoirs particuliers à vos Éminence suivant l'Arcane choisit. Par exemple la Prêtresse sera essentiellement tournée vers les soins, la Force correspondra davantage à une Éminence s'incarnant pour aller directement se battre au corps à corps, le Magicien obtiendra une puissance magique accrue et la Mort permettra d'invoquer de puissantes malédictions sur les ennemis...

Les Éminences, bien que foncièrement liées à leurs incarnations physiques, restent des armes avant tout. Il est donc tout à fait possible d'aller se jeter dans le feu du combat avec son arme à la main tout en étant épaulé par son incarnation. Néanmoins, l'utilisation d'une Arcane consomme de l'énergie, il vaut donc mieux les utiliser avec parcimonie.


Exemple de Fiche :

Nom : Edern
Prénom : Elh'k
Age : 22 ans
Éminence : ND
Arcane : ND

Description physique :

….

Description mentale :

….

Histoire :

….

Prénom : Sophitia
Nom : Cidre
Race : Humaine
Âge : 24 ans
Classe : Lancière de foudre
Arcane : VIII - La Justice
Éminence : Non Déterminée

Image de Sophitia:

Description de la classe

Possède une moyenne portée grâce à sa lance. Est capable aussi de lancer des sorts de foudre assez puissants.
(Position dans l'équipe) Est étonnamment efficace en première ligne, et donc en attaque. Elle peut aussi se retrouver en défense sans problèmes lorsque la situation l’impose afin de couvrir ou protéger des mages ou soigneurs. Sophitia est assez polyvalente et n’a pas plus de désavantages aussi bien dans une situation que dans une autre.
(Force et faiblesses) Essentiellement faible contre les attaques magiques ou de longues portées, elle a donc intérêt à éliminer premièrement les archers et mages en tout genres. Elle est rapide et puissante, ce qui fait d’elle une rusheuse hors pair et qui lui permet d’éliminer rapidement ce qui lui est nuisant.

Description physique

Moyennement grande pour ses 24 ans, Sophitia est pourvue d’une longue chevelure blonde et légèrement ondulée lui arrivant jusqu’au haut du dos. Son nez forme une courbe légère vers l’intérieur, sa bouche est élégamment peu volumineuse et ses yeux sont d’un bleu particulièrement clair, tournant de temps à autre au turquoise. Elle est assez mince et pourrait paraître faible au premier regard. Sophitia est aussi une jeune femme qui plaît généralement aux la gente masculine.

Description mentale

Sophitia est assez mystérieuse, non pas parce qu’elle est asociale ou qu’elle n’aime pas les humains, mais tout simplement parce qu’elle n’est pas très bavarde et qu’elle ne sait généralement pas quoi dire. Elle n’est pas timide, elle ne sait juste pas employer les bons mots. Certains la trouve donc assez froide ou sèche et elle refuse assez souvent toutes les avances de la gente masculine, même si elle éprouve une certaine satisfaction lorsqu’elle parvient à en piéger certains grâce à son charisme. Elle est plutôt autonome, indépendante et voyage généralement seule. Elle se montre toutefois loyale et juste dans ses choix et ces actions, et ne manquera pas de partager son butin lorsque des dits « compagnons » auront été là jusqu’à la fin.

Histoire de Sophitia:

Nom : Pierce.
Prénom : Katherine (Kate)
Age : 19 ans
Race : Créature Maudite. (Loup Garou)
Classe : Elle manie l’épée et se débrouille avec des arcs, mais quand elle se bat c'est avec ses crocs et sa force ameliorer.
Arcane : ND
Eminence : ND

Physique : Très belle, très élégante, elle possède un certain style la rendant mystérieuse. Sa façon de s'habiller est très moderne, et sombre. Elle est physiquement très attirante. Ses cheveux sont longs et légèrement frisés, bruns. Ses yeux sont couleur chocolat. Elle est de taille moyenne, mais porte toujours des talons.

Mental : Katherine Pierce est une femme très manipulatrice. Elle n'hésite pas à tuer ou à torturer pour obtenir la chose qu'elle veut. Elle est généralement très sure d'elle, et calcule toujours ses coups, mais elle est très égoïste. Katherine est très rancunière, et n'oublie jamais de se venger. Elle est très forte, et agile, mais aussi très sensuelle. Elle charme plus d'un homme, sans pour autant l'avoir voulu. Elle reste très mystérieuse, et, au fond d'elle, se cache une grande tristesse d'avoir perdu trop tôt sa famille.

Pouvoirs : Rapidité améliorée, Sens développés, métamorphose en Loup (Seulement les soirs de pleine lune, pas contrôlable)

Histoire : Katherine Pierce, est née dans un village non loin de la capitale. Son enfance se déroule sans réels problèmes, jeune fille de riches héritiers. Plus tard, elle eut un bébé. Un bébé hors-mariage et donc détesté du peuple et contraires aux coutumes du pays, qui causa son bannissement du royaume. Elle erra alors jusqu'à arriver dans la capitale d'un autre pays, où elle y rencontra un certain Ian Mickaelson, étant en fait une des créatures maudites buveuses de sang les plus vieilles et donc faisant de lui l'un des plus puissants du monde. En découvrant sa réelle identité, Katherine en prit peur, car il voulait annuler une malédiction en la sacrifiant. Alors elle fuit, jusqu’à ce retrouver perdue en pleine foret ou elle rencontra, Trevor, une créature maudite qui tomba amoureux d'elle. Trevor emmena Katherine dans une petite maison non loin de l'endroit ou ils se trouvaient, Mary une humaine y vivait avec Trevor, celle-ci voulut remettre Katherine a Ian pour sauver sa propre peau. Quand Katherine l'apprit elle essaya de ce suicider en se poignardant mais Mary l'en empêcha et sans le vouloir Katherine la poignarda par accident. Quelques instants après la mort de Mary, les os de Katherine se rompirent un par un et peu a peu elle prenait la forme d'un loup. Le lendemain elle se réveilla sur un lit dans la maisonnette de la veille Trevor lui expliqua qu'elle fessait partie d'une famille dont le sang des lycanthrope (Loup) coulaient depuis plusieurs siècles. C'est une malédiction qui se déclenche quand, pour la première fois, on tue une personne volontairement ou accidentellement. Jusqu’à sa mort, Katherine se transformera toute les nuits de pleine lune en Loup.

Validé, validé, validé.

Nom : Adardon
Prénom : Alixandre
Age : 21 ans
Éminence : ND
Arcane : ND

Description physique :
Alixandre est un jeune homme légèrement plus grand que la moyenne, mais plutôt frêle. Il a le teint mat de nature, des yeux d'un vert émeraude, ainsi que des cheveux courts bruns et bouclés. Il est la plupart vêtu d'un T-shirt (généralement blanc) ainsi que d'un pantalon noir.

Description mentale :
Chaleureux et grand adepte des (mauvais) jeux de mots, Alixandre est d'un naturel véritablement maladroit, ce qui met généralement fin à toutes tentatives d'être discret de sa part. Outre sa quasi-incapacité à être à l'heure, il est très ouvert d'esprit, sérieux et pondéré, et aime se poser des questions existentielles sur lesquelles il pourrait débattre pendant des heures. Sans être un couard, il n'est pas particulièrement courageux, et préfère éviter les conflits autant que faire se peut. Il est pragmatique, ce qui lui permet de rester relativement calme même lorsqu'il est saisi de panique. Il est sociable, loyal et facile à vivre, avec une grande capacité d'adaptation, mais peu bavard, et ne possède quasiment pas de répartie.

Histoire :

Alixandre Adardon a grandi élevé par ses deux parents : sa mère était une femme au foyer, tandis que son père était un soldat. Il a très vite développé une maladresse hors norme, un humour vaseux, ainsi qu'une immense propension à arriver en retard, ce qui a tôt fait d'agacer son paternel, soldat émérite très discipliné.

Alors que son père espérait pouvoir faire d'Alixandre un soldat à son tour, ce dernier a rapidement été attiré par la lecture et ainsi découvert la médecine à l'âge de 6 ans, qui apparut à ses yeux comme une vocation. Il a travaillé dès lors d'arrache-pieds afin de devenir un soigneur compétent, sous l'œil désapprobateur de son père qui ne voulait pas que son fils s'écarte du chemin qu'il avait tracé pour lui. Devant la constante répugnance à peine dissimulée d'Alixandre à se battre, son père a fini par perdre tout espoir de faire de lui un guerrier et l'a laissé tranquille.

A 20 ans, Alixandre a décidé de quitter définitivement ses parents pour voyager et améliorer ses talents de soigneur, dans l'espoir de pouvoir être utile à son prochain. Cela fait donc maintenant plus d'un an qu'il erre de villages en villages...

Spoiler:

https://www.youtube.com/watch?v=LY3EMHmJ57A

Spoiler:

Après plusieurs semaines de voyage en mer, le navire s'apprêtait à accoster sur les rivages froids et inhospitaliers du continent de Novun, plus précisément la péninsule d'Héjima situé à l'ouest de ce dernier. Les hautes falaises grisâtes glacées se profilaient à l'horizon alors que la plupart des passager du bateau étaient sortis afin de contempler les rivages de ces terres fraîchement découvertes. L'aube se levait à peine, éclairant les sommets rocheux et dévoilant les abords de Port-Espérance. La ville n'était pas bien grande mais elle constituait l'un des rares points d'ancrage de la civilisation sur ce continent.

https://www.youtube.com/watch?v=LY3EMHmJ57A

Le bateau arrivait enfin au Port-Espérance. Après tant de semaines passées à naviguer dans une mer aux vagues violentes et sans merci, après tant de semaines à se faire harcelée par des marins assez peu charismatiques, à manger de la nourriture méprisable et à errer sans particulière activités pour faire passer le temps, j'étais finalement arrivée à destination. Tout les passagers se précipitèrent sur le pont et s’agglutinèrent sur celui-ci, comme un banc de poisson. J'attendis plusieurs minutes avant de pouvoir poser enfin le pied sur le ponton. Mon sac à dos de voyage enfilé, ma lance en main et la fourrure de loup brun recouvrant mes épaules, j'étais prête à affronter le grand froid de ce continent. Mon but ? Espérer retrouver une vieille amie d'enfance qui avait due muter sur Novun. Mes chances de la retrouver étaient franchement minces, mais elle allait au moins me permettre d'avoir un foyer pendant quelques temps, si jamais je parvenais à la retrouver. Avec moi, une seule information assez peu fiable : Elle passe fréquemment au port pour venir chercher des marchandises afin de remplir son magasin. Enfin, celui de son père, plutôt. "L'Aquilon". Une information qui pourrait paraître à première vue sans valeur particulière, si celui-ci n'est pas très connu. Mais c'est hélas tout ce que j'avais à portée de mains. Les seuls éléments qui me laissaient une chance de vivre quelques jours de plus encore.

Oui, la crise avait envahie le continent dans lequel je me trouvais : Plus moyen d'être payé honnêtement en exécutant des missions où l'on pouvait y laisser la vie, tant la crise économique avait ravagé tout le continent, sans épargner personne. J'avais été contrainte à dépenser mes derniers sous pour prendre ce bateau et prier pour que Kiara vive bel et bien près du Port-Espérance.

Je continuai le long du pont en bois tout en grelottant. La fourrure qui me recouvrait les épaules et une partie du dos n'était pas suffisante. Enfin, peut être que j'aurais pu acheter des habits plus commodes, après tout. Peut être, si j'avais encore de l'argent. Plus un sou en poche, c'était la misère la plus totale. Mais je ne perdais pas espoir, non. J'avais foi en ces rumeurs, en ces informations que j'avais eu tant de mal à trouver. J'avais un bon pressentiment, je sentais que Kiara n'était plus très loin.

https://www.youtube.com/watch?v=jN1jZZpwGHA

-Tiens tiens tiens... Mais qui vois-je ? Serait-ce la délicieuse blondinette du bateau qui erre au Port-Espérance ? Susurra-t-il vicieusement.

Il m'attrapa par derrière avec son énorme main en la déposant assez peu délicatement sur mon épaule gauche. Main que je n'hésitai pas à dégager avec un réflexe des plus rapides et puissants. Je découvris alors qu'il n'était pas seul, et que mon action avait enclenché les rires des marins l'accompagnant. Ils étaient affreusement laids : Généralement chauves, avec des cicatrices aléatoires et une peau blanche recouverte par la saleté. Les dents étaient assez peu entretenues, si mal entretenues qu'elles en étaient devenues jaune ou noires, voire même manquantes à l'appel.

-Tu sais, si tu es perdue, je peux te trouver un lit dans lequel tu pourras coucher... Continua-t-il en se rapprochant un peu plus de moi. Je me sens très seul ces derniers temps...
-Non merci, je n'ai pas besoin d'un toit ou dormir. Mentis-je.

Je resserrai ma main un peu plus fort sur le manche de ma lance. Il était bien trop près de moi et envahissait mon espace personnel. S'en était déplacé et désagréable. Je tentai de repartir une nouvelle fois mais il ne m'en laissa pas l'occasion et referma fortement sa main sur mon bras.

-En fait, ce n'était pas une suggestion... Lança-t-il, d'une manière franchement inappropriée.
-Je te conseille de me lâcher tout de suite si tu ne tiens pas à avoir des ennuis. Le menaçai-je, intimidante et en retirant mon bras par la même occasion.

Les hommes qui l'accompagnaient se rapprochaient pour m'empêcher de fuir. Je lui balançai mon genoux dans la partie centrale de son ventre avant de lui donner un deuxième coup, cette fois-ci au visage et avec mon poing. Il recula de quelques pas en gémissant légèrement de douleur et ses compagnons de mer dégainèrent aussitôt leurs sabres. Je ne pouvais plus m'enfuir, ils m'encerclaient.

-Ne fais pas la maline avec nous, veux-tu ? Tu n'as aucune chance, succombe donc à mes avances... Ricana-t-il d'une voix rauque et sournoise.
-Même avec les yeux bandés et les mains attachés dans le dos je vous prends tous.

Aussitôt je balayai les jambes d'un coup circulaire avec ma lance pour les déséquilibrer et m'offrir un peu plus d'espace en m'échappant un petit peu plus loin dans les dalles en briques claires. Ils se relevaient assez rapidement et une poignée d'hommes en profita pour me charger, les sabres pointés vers moi.

-Faites taire cette pauvre insolente ! Hurla celui à qui j'avais refusé de me rendre.

Ces marins étaient assez peu évolués intellectuellement. Si peu qu'il ne me fallut qu'un seul coup pour tous les désarmer en balançant ma lance horizontalement. Ils essayèrent bien de m'avoir avec les poings, mais c'était encore plus perdu d'avance, et je le savais bien. Après tout les monstres que j'avais bien dû affronter pour ma propre survie, après toutes les missions exécutées dans des conditions climatiques peu enviables, j'étais devenue une lancière de foudre presque assez forte pour entrer dans l'armée impériale. Je parai un premier coup de poing en l'arrêtant avec ma main et ripostai avec un coup de pied souple qui arriva à cogner puissamment sa mâchoire pour le repousser en arrière et le faire tomber. D'autres essayèrent en même temps de m'attraper mais je parvins à me glisser dans le dos de l'un d'entre eux et lui offris un coup de manche bien placé pour qu'il demeure inconscient assez longtemps pour que je puisse terminer le combat et partir. Deux hommes étaient déjà à terre, il en restai déjà plus qu'une dizaine. L'un des rares marins ayant le crane recouvert de cheveux et possédant une petite moustache horrible sous le nez tenta de m'embrocher avec le sabre qu'il avait ramassé, mais j'anticipai le coup en tournoyant sur le côté et en lui déchirant par la même occasion ses vêtements, ne faisant de lui qu'un pauvre homme des rues avec des haillons de tissus jaunâtres. Je lui lançai un léger sourire moqueur avant de charger ma main de foudre et de l'électrocuter légèrement. Ses cheveux se dressèrent sur sa tête, comme s'ils étaient désormais brûlés, tout comme sa moustache, et il s'évanouit au sol. La poignée d'homme qu'il restait pris peur en me voyant utiliser la magie et il ne restait déjà plus que l'homme qui m'avait agressé au tout début. Il faisait pitié à voir : Ses jambes tremblotaient comme si elles portaient une masse trop lourde et il avait du mal à tenir la lame en face de lui. Je comptais bien le faire morfler, mais pas le blesser pour autant, non, il fallait faire cela dans les règles de l'art.

Je plantai ma lance dans le sol et l'utilisai pour me propulser assez haut dans les airs pour pouvoir atterrir derrière lui. Une fois arrivé sur le sol aussi élégamment que possible, j'attrapai ses deux bras et l'immobilisai en les maintenant derrière son dos, le tout en le plaquant non-délicatement sur le sol en briques du port. Le vieux marin vicieux et machiste s'était fait dressé par une jeune et éblouissante demoiselle de vingts-quatre ans. Je lui avais affligé la honte de sa vie, en plus d'une bonne correction qu'il ne risquait pas d'oublier.

-Si jamais je revois ta sale tronche je t'assure que je n'hésiterai pas à souiller ma lance, est-ce que c'est clair ? Le menaçai-je en laissant bruiter les éclairs sous mes doigts.
-T-très clair, Madame !

Je le lâchai d'un coup sec et il partit en courant dans les allées du port. La foule qui avait assisté à tout cela m'applaudissait et me clamait, comme si j'étais une héroïne. J'en étais fier, même si j'aurais probablement préféré n'être qu'une simple passagère discrète et mystérieuse... Mais hélas, cela ne m'aurais peut être pas permis de retrouver mon amie.

-Kiara ? Lançai-je, surprise de la voir dans la foule et en me précipitant vers elle, qui m'avait aussi reconnue et me souriait sincèrement.

https://www.youtube.com/watch?v=5cmGgFtxyOQ et https://www.youtube.com/watch?v=mQ9OWMsJBTk

Cette foutue flotte du soir, voilà qu'elle refaisait son apparition. J'avais comme l'impression de la voir tout le temps ces temps-ci. Cette pluie torrentielle, où que je me trouvais dans le monde, finissait bien par me rattraper pour tout gâcher. Encore une chance que j'avais un toit où dormir cette fois-ci.
Je regardais inlassablement les cordes de pluie tomber en attendant que Kiara me serve un verre d'eau. Kiara avait bien changé, et avait surtout coupé ses cheveux, ce qui lui donnait une allure étrangement juvénile mais qui conservait à la perfection son visage si innocent, son air si fragile, si doux.

Elle manqua de peu de trébucher et éclaboussa la table de quelques gouttes. Quelle maladresse, que Kiara n'avait pas changé, en ces longues années... Ça me faisait énormément de bien de la revoir, mais je ne le montrais pas. Non pas par fierté ou quoique se soit, mais parce que je ne savais pas comment faire. Quelque chose me bloquait à chaque fois que je voulais laisser libre cours à mes émotions. En vain, rien ne sortait, juste que de l'indifférence, ou de l'émotion à petite dose.

Elle frotta rapidement la tache qu'elle avait faite juste avant sur la table circulaire en bois avec un petit mouchoir en soie blanc. Elle vint enfin s'asseoir à mes côtés, après tant de minutes écrasantes à attendre qu'elle allume un feu. Des minutes qui n'étaient toutefois pas vaines, puisque nous allions au moins êtres réchauffées. Les faibles lueurs qui éclairaient faiblement la pièce se fondait parfaitement avec celle du clair de lune. une couleur chaleureuse et une couleur froide, glaciale... Deux choses différentes qui font pourtant bon ménage ensemble.

-Je suis toujours étonnée de te voir ici, Sophitia. S'enjoua-t-elle. C'est dingue, ça fait tellement longtemps ! Comme tu as changée, comme tu es belle et forte, dis donc !
-Arrête, trop de compliments tue le compliment.
-Mais je ne fais que dire la vérité, Sophitia ! C'était tellement... J'en perds mes mots !

Elle avait l'air d'avoir été profondément marquée par le combat que j'avais mené sur le quai du Port-Espérance. Sans doute que les combats comme ceux-ci étaient rares dans le coin. Ou peut être que c'était le fait de voir une jeune femme gagner qui était si admirable. Ou tout simplement que c'était Kiara qui était bien trop facilement impressionnable.

-Si ce combat était incroyable, que valent mes autres combats ? Répondis-je, suivi d'un léger rire.

Elle répondit par un silence agréable, étant donné qu'elle le comblait par une mine pensive, comme si elle imaginait. Elle en tirait par la suite plusieurs niveaux de surprises, d'abord légers, puis ensuite complètement exagérés.

-Dis, tu as déjà combattue une armée ? Tu as déjà vaincue un dragon ? Et est-ce que tu as déjà...

Je déposai ma main sur sa bouche pour l'empêcher de continuer ces questions répétitives qui ne me laissait le temps ni de respirer ni d'y répondre. Elle retira gentiment ma main en me regardant d'un air calme et posé. Elle inspira et expira longuement avant de reprendre la discussion.

-Enfin bref, quoiqu'il en soit, tu sais très bien que tu peux rester ici autant que tu le souhaites ! On pourra rattraper le temps perdu.
-C'est très gentil à toi, Kiara. Merci beaucoup.

J'avalai d'une traite le verre d'eau et le déposai avec une certaine force, bien que ce n'était pas voulu.

-Je t'aiderai à payer le loyer par mes propres moyens, si tu veux.
-Ah oui, vraiment ? S'écria-t-elle, émerveillée. Ça tombe bien, parce que j'ai des tonnes et des tonnes de dettes !

Ouille. J'aurais sans doute dû jamais proposé cela.

-Enfin... Me rectifiai lentement. Une fois que j'aurais l'argent, parce que là... Je n'ai pas un sou en poche.
-Oh, ce n'est pas un problème ne t'en fais pas. Mon propriétaire est très patient. Sourit-elle en se rasseyant sur sa chaise. Ça fait quand même un an qu'il attend que je lui paye.
-Un an... ? M'étonnai-je

Comment Kiara avait-elle pu s'endetter autant ? Je connaissais bien la Kiara dépensière qui remet toujours à plus tard ses paiements, mais à ce point là... Pauvre d'elle, j'ai probablement bien fait de venir pour la sauver... Enfin, si jamais je trouvais des missions dans le coin, je n'hésiterais pas à y risquer ma vie pour gagner un peu d'argent.

-Au fait... Continuai-je en changeant à moitié de sujet. Ton père ne tenait pas un commerce ?
-Et bien... Papa est mort il y a déjà quelques années. Soupira-t-elle en regardant vers les étoiles.
-Oh, je vois. Désolée de l'apprendre.

Elle resta ainsi durant quelques secondes à regarder au travers de la fenêtre en direction du ciel. Sans doute qu'il lui manquait, mais qu'elle s'était finalement habituée à vivre sans lui, bien que la douleur était probablement encore enfouie au fond d'elle.

-Mais tout va bien, parce que c'est moi qui m'en occupe maintenant ! S'exclama-t-elle en exécutant une pose d'héroïne.
-Oui, je vois bien cela... Murmurai-je ironiquement.
-Pardon ?
-Non rien.

Nous ne continuâmes pas longtemps à discuter de tout et de rien. Je lui avais juste demandé quelques renseignements sur où est-ce que je pouvais bien trouver des quêtes et si les monstres étaient dangereux dans le coin. Pas de chance pour moi, ils l'étaient, et pas qu'un peu apparemment.

-Un groupe de guerriers tout entier aurait même disparu durant leurs tours de gardes ! Pas moyen de mettre la main sur les corps, mais c'est sûr qu'ils ont été mangés ! Raconta-t-elle, convaincue par ses arguments.

Elle commença soudainement à bailler et à s'étirer, ce qui me rappela qu'il ne fallait pas que je traîne à dormir, tant mes nuits de sommeil avaient été peu fructueuses sur le bateau.

-Je vais me coucher, si ça ne te dérange pas. Lançai-je en me levant de table.
-Tu veux que je t'accompagne jusqu'à ta chambre ?
-Non ça ira, je me débrouillerai.

Avant de m'en aller pour monter les escaliers, je jetai un dernier coup d'oeil sur la jeune fille assise sur la chaise en se tenant les genoux et qui regardait loin dans le ciel nocturne. Pauvre d'elle, probablement qu'elle s'était sentie seule durant toutes ces années... Mais j'étais là maintenant, je n'allais pas la laisser, non pas maintenant. Elle en avait trop besoin.
Je montai rapidement les escaliers et entrai dans la première chambre. S'y trouvait un lit à double place avec des draps brunâtres, tout comme les murs et le tapis se trouvant au pied du lit. J'allai déposer mon énorme sac et ma lance auprès de la petite commode en bois foncé et commençai à me déshabiller. J'enlevais premièrement mon pantalon afin de dormir légère et retirai par la même occasion mon haut, en prenant soin de ne pas retirer la fourrure de loup brun qui se trouvait sur mes épaules. Je me faufilai ensuite rapidement sous les couvertures afin de ne pas prendre froid, ou plutôt pour aller rapidement me réchauffer. Quel froid du Nord insupportable, il fallait impérativement m'acheter de nouveaux habits, et aussi aider Kiara. Oui, je me sentais déjà presque comme chez moi, malgré la froideur du continent, malgré toute cette tristesse qui s'écoulait le long des maisons, je sentais que je pouvais vivre ici indéfiniment. Vivre ici et refonder les liens brisés du passé avec Kiara pour l'aider dans son problème émotionnel. Je la voyais, elle souffrait, s'en était flagrant. Je ne pouvais pas la laisser comme ça, non, je ne pouvais pas laisser une fille aussi optimiste sombrer dans la dépression. Je comptais l'aider, et passer au dessus de tout ça. Tout.

LOCALISATION :

https://www.youtube.com/watch?v=p8oy1iZsMrM

Novun, Landes cristallines (50 km de Port Espérance).

Spoiler:

Deux hommes avançaient lentement entre les arbres. L'un âgé d'un peu plus d'une vingtaine d'année marchait d'un pas rapide, ne se préoccupant pas un seul instant de traverser les petits cours d'eau et d'avoir de l'eau jusqu'aux genoux. Emmitouflé dans une cape de fourrure cachant une très légère armure de cuir sombre, il transportait sur lui, bien qu'il faille y prêter fortement attention, un large éventail d'arme. En revanche, son visage fermé et sa chevelure ébouriffée noire ébène laissait transparaître une certaine froideur ajoutée à une forte impatience. Il soupira au milieu d'un ruisseau et se retourna afin d'attendre son compagnon qui peinait à le suivre. Lorsqu'il posa ses yeux émeraude sur lui, il prit une grande inspiration afin d'apaiser son énervement grandissant.

-Pressez vous un peu. Nous n'arriverons jamais avant la nuit sinon.

Le second finit par s'arrêter à quelque mètre de lui, particulièrement essoufflé. Bien plus jeune, celui-ci ne dépassait pas les dix-huit ans et ne semblait pas particulièrement taillé pour les excursions en pleine nature. Ses habits étaient également plus adaptés aux réceptions tenues par la noblesse qu'autres choses. Un ample manteau noir et or de velours lui couvrait le haut du corps jusqu'aux cuisses, cachant ainsi un veston particulièrement coûteux aux teintes ivoires. Sa longue chevelure d'une teinte encore plus sombre que celle de sa tenue contrastait avec la pâleur froide de sa peau. Dès qu'il eut repris son souffle, il se redressa et réajusta les lunettes rectangulaires argentées qui cachaient un puissant regard améthyste.

-Si... Nous continuons à un... Tel rythme... Je n'arriverai pas du tout...
-Allons bon, c'est vous qui avez décidé de vous embarquer dans cette aventure... Et m'avez entraîné avec vous.

Le jeune homme se gratta la tête en riant légèrement. Il fixa un instant le ruisseau et chercha rapidement du regard un endroit où il pourrait traverser sans être mouillé. Ne trouvant rien de tel, il afficha une mine désolée.

-Serait-il possible... Disons... de...?

Fermant les yeux, le guerrier se contenta d'expirer longuement avant de revenir vers lui à pas rapides. Lorsqu'il fut à moins de trente centimètres de lui, il s'arrêta et plongea son regard dans le sien.

-Non. Dit-il simplement.

Avant que son jeune compagnon ait pu tenter de négocier d'une quelconque façon, il se retourna et écarta rapidement les bras afin de pouvoir s'accroupir sans être gêné par sa longue cape. Après avoir attendu plusieurs minutes sans qu'il se passe quoi que ce soit, il leva les yeux au ciel et tourna légèrement la tête vers l'adolescent.

-Allez, qu'attendez vous pour monter ?

Un peu surpris l'intéressé hésita quelques secondes avant de passer ses bras autour de son cou. Sans plus attendre le guerrier le prit sur son dos et se remit à avancer, franchissant rapidement le ruisseau. Il ne s'arrêta néanmoins pas sur l'autre rive ce qui mit encore plus mal à l'aise son fardeau.

-Hum... Je pense... Pouvoir marcher à partir de maintenant.
-Nous irons plus vite ainsi.

La réponse avait été donné sur un ton si abrupte que le jeune homme se renferma dans le silence à la fois vexé et désolé d'infliger ça à son compagnon. Ils avancèrent ainsi en effet bien plus rapidement qu’auparavant, en route vers leur objectif inconnu.

https://www.youtube.com/watch?v=9CL77xgPyKM et https://www.youtube.com/watch?v=5cmGgFtxyOQ

La nuit avait été longue, et surtout très agréable. Beaucoup plus agréable que celles passées dans un bateau titubant dans des mers violentes. Le réveil avait été délicat et naturel, ce qui ne fit que me rendre de plus bonne humeur que je l'étais déjà. Les chants des petits oiseaux des aurores me faisaient énormément de bien, et me donnait suffisamment de force et de volonté pour me lever du lit. J'attrapai au passage mes habits et mon attirail et me dirigeai à présent vers la salle à manger. Kiara était déjà là, en train de préparer le petit déjeuner de ses mains frêles et maladroites, vêtue que d'une simple nuisette blanche laissant transparaître ces sous-vêtements de même couleur, bien que plus intense. Elle se retourna lorsqu'elle m'entendit tousser, en poussant un cri de surprise et en laissant tomber une assiette creuse en céramique blanche, que je rattrapai au dernier moment de ma seule main disponible. Je la lui rendis ensuite en la coinçant entre ses deux mains.

-Fais plus attention la prochaine fois. Me moquai-je d'une voix douce et amicale.
-J'avais presque oublié que tu étais là ! S'écria-t-elle.

Elle remplit le bol d'une soupe qui fumait encore dans la casserole placée dans la cheminée et l'apporta sur la table en bois. La table en bois comptait désormais deux plats opposés avec deux petites cuillères en argent et une paire de verres d'un jus au rouge vif.

-Le déjeuner est servi.

Je plaçai tout mon équipement sur la chaise et m'assis en attendant qu'elle vienne me rejoindre. Elle était en train de se battre avec le tisonnier contre le feu qui ne faisait que prendre plus d'ampleur dans la cheminée, la casserole étant alors inaccessible et la soupe en train de brûler. Je m'empressai d'aller l'aider en attrapant des maniques et en retirant la casserole du feu afin que la soupe puisse être conservée. Je frappai ensuite le feu avec les gants pour qu'il se calme. Après quelques minutes, il redevint incroyablement calme et doux, à température modérée pour qu'on ne puisse point avoir froid.

Nous passâmes enfin à table sans la moindre inquiétude, murés dans le silence, faute d'avoir de trop belles sensations dans la bouche.

-C'est vraiment délicieux, Kiara ! Lançai-je en m'exclamant modérément. Tu as beau être maladroite, tu ne restes pas moins une excellente cuisinière !
-Merci beaucoup, ça me touche ! S'écria-t-elle, les joues pourprées. Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu un tel compliment.

Elle ne devait pas recevoir beaucoup de monde chez elle, à cause de la crise qui la forçait probablement à travailler jusqu'à tard le soir, sans compter les nombreuses dettes qu'elle avait sous les bras. Les gens devaient avoir peur qu'elle les supplient de l'aider, mais c'était très mal la connaître. Kiara était quelqu'un de modeste, qui riait d'elle-même et qui était toujours positive, sans jamais demander d'aide à personne. Une fille plutôt indépendante, et à la fois tellement attachante... Je m'en voulais de l'avoir perdue de vue depuis toutes ces années. Je me rappelais la première fois que je l'eus rencontrée, dans les profondeurs d'une forêt, prise en embuscade avec ses marchandises et son père par des brigands. Brigands que j'étais parvenue à chasser. C'était même elle qui m'avait offert cette fourrure de loup brun pour l'avoir sauvée. Depuis, je faisais des va-et-vient dans la ville dans laquelle elle vivait pour garder contact et parce que c'était devenue mon amie. Jusqu'à ce qu'elle parte pour Novun, où j'ai, à partir de ce moment-là, complètement perdu sa trace. Les affaires tournaient mal pour son commerce, elle avait due quitter le continent avec son père et ses marchandises. Elle avait due immigrer, comme moi. Et je n'avais pas été mise au courant, parce que j'étais partie trop longtemps sans revenir la voir.
J'eus dégusté bien trop rapidement cette soupe, mais la quantité avait été assez généreuse pour que je tienne jusqu'à la moitié de la journée. Je me levai et voulus débarrasser la table, mais elle m'en empêcha d'un geste de la main

-Laisse-moi faire, je m'en occupe !

Elle attrapa aussitôt toute la vaisselle et accourut en direction de l'espace qui lui servait de cuisine. Je la voyais déjà venir avec ces gaffes répétitives. Je m'empressai de venir à côté d'elle et la rattrapai à temps. La pauvre s'était pris les pieds dans un petit tapis qui traînait sur le sol, nous avions essuyé la catastrophe.

-Merci. J'ai vraiment l'air d'une gourde, hein ? Rit-elle légèrement.
-Un petit peu, je te l'accorde. Confirmai-je.

Elle alla rapidement déposer la vaisselle sur l'un des plans de travail et j'en profitai pour lui demander l'endroit où je pourrais me laver.

-Oh zut, j'ai complètement oublier d'aller chercher de l'eau pour la toilette ! S'écria-t-elle en se frappant le front.

Elle quitta la pièce en courant et revint après seulement quelques secondes, une gigantesque bassine en argent sous les bras. Elle avait aussi ramassée au passage un marteau qu'elle parvenait à peine à soutenir avec son bras. Je lui pris des mains et m'interrogeai.

-Euh... Est-ce qu'on a réellement besoin de ça ? Demandai-je, perplexe.
-Les eaux des lacs et rivières sont gelées, tout comme le puits !
-Ah oui, je vois mieux maintenant où tu veux en venir... Soupirai-je. Laisse-moi donc y aller, je serais probablement plus efficace que toi.

Elle approuva en hochant la tête mais me reprit aussitôt le marteau et m'indiqua mes habits. Je me dirigeai vers ceux-ci et m'habillai le plus rapidement possible. Entre-temps, elle était parvenue à récupérer une longue cape à capuchon en toile brune.

-Il vaudrait mieux que tu portes ça en plus. Le vent est traître par ici.

J'hochai la tête à mon tour et l'enfilai préalablement. Je lui confiai ma lance et pris à la place le marteau et la bassine pour ensuite prendre le chemin de la porte.

-Prends la sortie de la ville et continue toujours vers le Nord. La rivière n'est pas très loin de Port-Espérance. Fais attention à toi.
-Si toi tu es parvenue à survivre ici, je serais capable d'en faire de même. Lançai-je en souriant.

Elle soupira longuement en levant les yeux au ciel, pour confirmer que sa remarque était quelque peu inutile. Mais j'avais bien compris que ça avait un bon fond. Je refermai la porte derrière moi et commençai aussitôt mon voyage en quête de glace pour faire ma toilette.