Mission:

https://www.youtube.com/watch?v=Soj7hTadgzs&list=PLAC5D8B67B2137318

Les journées passaient avec un rythme successif et sans interruption, sans que personne ne puisse encore stopper les meurtres de minuit. Les assassinats continuaient sans cesse, les proies vidées de leur sang en pleine nuit sans que personne ne puisse faire quoique se soit, ce qui commençait sérieusement à faire douter la majorité des villageois sur la sécurité que leur affirmait le campement. Il fallait quelqu'un pour mettre fin à cela. Quelqu'un qui soit capable de trouver la cause de cette panique collective. Cette personne, peut être était-ce Aya, jeune et nouvelle recrue de la Nouvelle Tribu, pleine d'énergie mais toutefois mystérieuse et méfiante. Cette histoire semblait l'inquiéter tout autant que tout le monde, mais elle semblait y apporter une attention particulière. Elle venait d'arriver, et il était hors de question que son intégration soit mise en lien quelconque avec ce potentiel Vampire. C'était juste inacceptable.

Aya se levait de bonne heure, aujourd'hui. Peut être avait-elle envie de mettre fin à cela très vite, ou alors elle n'avait juste pas su fermer l’œil de la nuit, trop préoccupée par cette histoire... ? Dans tout les cas, la jeune demoiselle aux longs cheveux soyeux et lisses d'un violet très attirant était éveillé et présentait de magnifiques yeux d'un bleu tournant très largement vers le gris ouverts, non clos.

Premièrement, si elle avait envie d'en apprendre un peu plus sur la situation, c'était bien à l'auberge de Tara ou chez Aymeric qu'elle devrait aller chercher des informations. Toutefois, il lui était possible d'aller analyser la scène de crime encore fraîche de cette nuit, à quelques pas de sa tente.
Rien que le fait de savoir qu'un meurtre avait été commis à quelques mètres de son chez-soi pouvait faire frissonner n'importe qui.

Celà faisait peu de temps, que je venais de m'installer à la Nouvelle Tribu. Comme à ma grande habitude, j'évitais un maximum de sortir de ma tente le jour et de parler aux personnes du camp, trop avenantes à mon goût. Malgré celà, j'arrive à me repérer en ces lieux, car durant mes brèves sorties, j'explorais et cartographiais mentalement, mais grossièrement la tribu.

Depuis plusieurs jours déjà, des assassinats ont lieu dans l'enceinte de la Nouvelle Tribu durant les heures sombres. Au début, je ne m'en souciais pas plus que ça, cependant j'eu vent il y à deux jours d'une rumeur inquiétante, en effet le meurtrier serait un vampire. Celà m'inquiétait du fait que ces créatures ne font pas couler le sang, ils l'ingérent directement et les habitants du camp commençaient à ce méfier de moi, ce qui ne m'étonnais pas, je ne parle presque pas et je ne sort jamais le jour.

Le soleil commence à peine à ce lever. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit, à cause de cette histoire de vampire. Il fallait que celà cesse, mais où trouver des informations ? Il y a deux endroits qui me vinrent à cause l'esprit : l'habitation d'Aymeric, mais je n'ai aucune envies de me faire remarquer par le chef. Il ne me reste plus qu'à aller à l'endroit que je déteste le plus, l'auberge, mais vue l'heure il n'y aura pas grand monde. Nodachi à la main, je sortis de ma tente, une légère brise fraîche vint me caresser la joue. En jetant un coup d'œil vers les quelques tentes alentours, je vis une main au teint blaffard dépasser de l'une d'elle et décida d'aller voir.

Aya rejoignit rapidement la scène du crime et découvrit alors le corps d'une demoiselle pas bien plus âgée qu'elle, au teint blême, le cou présentant deux trous petits mais profonds, la forme de ces marques démontrant bel et bien que la jeune demoiselle s'était débattue pour tenter de s'en échapper. Pas une seule goutte de sang à terre, sans doute parce que l'individu avait tout ingurgité. L'on pouvait deviner que la demoiselle n'avait pas été apte à crier, soit par manque de force, soit parce que le vampire en question l'en avait empêché d'une quelconque manière. Une chose était sure, la victime était consciente lors de l'agression, mais personne n'avait entendu le moindre cri ou son venant de sa tente, auquel cas il y aurait eu du grabuge.

Notes:

D'un bref coup d'oeil, la jeune Aya avait déjà pu tirer différentes informations essentielles à l'affaire. Peut être restait-il encore quelques indices supplémentaires en entrant dans la tente, ou alors c'était une perte de temps et mieux valait ne pas traîner ?

Dans la tente une jeune femme gisait là, les yeux ouverts me fixant, cette sensation m'était désagréable. En me penchant vers elle pour lui fermer les paupières, j'aperçu deux marques circulaires et profondes au niveau de son cou, mais aucune trace de sang, ni sur elle, ni au sol. Je serai un peu plus fort le fourreau de mon nodachi, pour être prête à toutes éventualités, il est encore tôt.

Je sortie rapidement et me dirigea vers la taverne. L'air se réchauffa rapidement, sur le chemin une pensée m'interpella. J'étais restée éveillée toute la nuit, mais aucun cris même étouffé n'était parvenu à moi et pourtant la demoiselle ne devait pas être endormie, ses yeux étaient ouverts. J'essayais tant bien que mal de savoir comment son agresseur avait réussi un tel exploit, à moins qu'ils ne soient plusieurs ?
Une forte odeur d'alcool m'arracha à mes suppositions.

En poussant la porte de l'endroit, je ne vis presque personne, seul quelques ivrognes dormant à une table. Je m'assis devant lz contoir, mon arme contre celui-ci.
La faim commençait à ce faire sentir, mais personne n'avait l'air de venir, je n'ai plus qu'à attendre, en espérant que les clients n'arriveront pas en masse.

Finalement, après seulement quelques minutes d'attentes, alors que le silence qui prônait la pièce avait semblé démontrer le contraire, une jeune demoiselle vêtue que d'une simple et courte robe en tissu d'un brun foncé, couleur chocolat, un tablier blanc brodé recouvrant le tout, arriva, un plateau en argent parfaitement nettoyé et brillant d'un éclat incandescent qui ferait mal aux yeux aux plus sensibles dans la main, plateau rectangulaire qu'elle déposa rapidement sur l'un de ses plans de travail pour s'en débarrasser quelque instants, sans doute. Elle ne quitta pas la jeune demoiselle des yeux et se contenta de sourire un long moment de manière plus que sincère et sans méfiance, comme si la serveuse ne semblait nullement affectée par la vue des cheveux violets ou de l'arme de la destinataire. Sans doute avait-elle l'habitude, mais de toute évidence, elle semblait vouer une confiance inébranlable à la cliente, confiance qui était surement offerte à tout les clients, ce qui n'était probablement pas une très bonne chose à priori.

-Bonjour mademoiselle, désirez-vous quelque chose ?

Mon attente ne fut pas bien longue, une jeune femme vêtue d'un sobre tablier ne tarda pas à venir. Elle me fixait du regard tout en souriant et ce malgré les deux mètres de lame ce trouvant à mes côtes. Pourquoi sourire à une personne que l'on ne connaît pas ?
Cette façon de me regarder dans les yeux... Je détournais mon regard fixant mon arme.
Elle ne tarda pas à engager la conversation.
"- Bonjour mademoiselle, desirez-vous quelque chose ?
- Bonjour, dis-je d'une voix hésitante, je prendrais de la viande séchèe avec une grande tasse de thé bien fort. De plus, si vous avez la moindre information au sujet des meurtres de minuit, faites moi en part."

C'était dans mes habitudes d'aller droit au but. Mais je ne pus m'empêcher d'ajouter "Arrêtez de me regarder ceci m'énerve au plus haut point !"

-Oh, pardonnez-moi, mon intention n'était nullement de vous mettre mal à l'aise... S'excusa-t-elle en préparant ce qu'elle avait commandée.

Elle essuya une dernière assiette avant de la redéposer dans son espace de rangement approprié avant de retourner dans la cuisine.

-Je vous fais ça tout de suite ! Lança-t-elle d'un ton très motivé, alors qu'elle avait déjà pénétré dans la pièce.

Le thé arriva en même temps que la viande séchée, sans doute pour une question d'équilibre, il était hors de question de servir un élément sans l'autre. Tara Mahlin savait réfléchir pour ce qui était de son organisation et de sa manière de faire. Une fois qu'elle eut déposée la petite tasse juste en face de la jeune Aya, elle déclara.

https://www.youtube.com/watch?v=CEyMI5Uq48A&list=PL43387494B53DFB38

-Et bien pour commencer, et comme vous l'avez énoncé vous-même, les meurtres se passent à minuit. Annonça-t-elle d'une mine soudainement abattue. Il n'y a jamais aucun son, aucun cri. Aucun moyen de savoir qui est-ce qui meurt à ce moment-là sous sa tente. L'assassin ne s'en prend qu'à des jeunes femmes, qui plus est en plein campement. Des gardes ont bien été posté un petit peu partout dans la ville, mais jamais l'on a pu constater un fait étrange ou voir sortir une personne d'une tente. Jamais.

Elle recoiffa sa mèche sur le côté et fixa le comptoir, les yeux perdus dans son histoire. Elle semblait comme profondément affectée par cet événement.

-A priori, c'est un homme. Il faut de la force pour empêcher une femme de crier, non ?

Elle marqua un bref moment de pause par un silence plus que déconcertant, avant de poursuivre.

-On pense que c'est un vampire, via les marques laissées au cou. Mais il est fort probable que ça n'en soit pas un, ou qu'il soit extérieur au camp, vous voyez ? Je n'aime pas accuser à tort et à travers des personnes que je ne connais pas. Chose pour laquelle je n'aime pas trop les initiatives prises par Aymeric en enfermant pour une période indéterminée les vampires du campement dans une sorte de prison...

Notes:

Elle posa son doigt sur le comptoir en repassant à plusieurs reprises sur la céramique en reproduisant plusieurs cercles et boucles, les yeux plongés de tristesse.

-C'est accablant. Et moi qui pensait que la Nouvelle Tribu était enfin devenu un havre de paix...

Elle tenta à nouveau de regarder droit dans les yeux la jeune demoiselle, sans pour autant vouloir l'offusquer ou la mettre mal à l'aise. Elle se ravisa en se rappelant ce qu'Aya lui avait signalé juste avant, tout en concluant :

-C'est tout ce que je sais. Peut être que vous trouverez plus d'informations auprès des vampires ou d'Aymeric. Conseilla-t-elle à la jeune demoiselle aux longs cheveux lisses et à l'air mystérieux.

Elle s'excusa et partit préparer ma commande avec un grand dynamisme, malgré l'heure qui l'était. Tara m'apporta mon repas matinal assez vite et en un seul service, puis elle me fit part des informations qu'elle possédait. J'écoutais sa narration tout en buvant mon thé, délicieux je dois l'avouer, sucré avec un goût très prononcé et même si je ne la regardais pas, j'entendais la tristesse et la peur.

Je relevais au fur et à mesure les différentes informations clefs : forte chance d'être un homme, force physique importante, peut-être nyctalope, habitué au manque de luminosité, les seules victimes sont des femmes, les vampires appartenant à la Nouvelle Tribu sont tous enfermés.

Certes si c'est une créature nyctalope, je n'aurais pas l'avantage en absence d'une source lumineuse, par contre je peu ruser pour l'attirer; je suis une femme, soit une victime potentielle. Cependant, je gardes l'hypothèse que le meurtrier ait un complice, après tout il n'y a pas dix gardes au même endroit.

Tara avait raison, je ne possédais toujours pas assez d'éléments. Après l'avoir remercié et payé, je partis vers la prison en me dépéchant, car les habitués commençaient à affluer.

Mademoiselle Mahlin m'avais l'air fort bien sympathique,il faudra que je retournes la voir... Non... Non, tu as raison, je ne dois pas m'attacher... Cette gentillesse est trop grande pour être vrais.
Il en va de notre survie.

Aya se hâta donc du mieux qu'elle pouvait en direction de ce qui servait de prison potentielle à la Nouvelle Tribu. Elle remarqua aussitôt des murs en ruines mais contenant tant bien que mal des prisonniers derrière des barreaux plutôt usés, une dizaines de gardes se trouvant aux portes pour surveiller et éviter toute tentative d'évasion. Le personnel était sans doute suffisamment puissant pour les éviter de se retourner contre eux. De toute façon, il n'y avait qu'une poignée de vampires, pas bien plus. En même temps, ils se nourrissaient de sang humain, laisser gambader n'importe quel vampire extérieur pouvait causer la perte du petit village. L'on savait qu'Aymeric restait prudent avec ces races, mais qu'il leur accordait toutefois la confiance sans broncher. Mais Aymeric n'ayant qu'une parole, il avait décidé de les isoler pour la sécurité du campement, et non par racisme ou quoique se soit. Autrement, les vampires pouvaient toujours exiler, tant qu'ils ne mettaient pas les villageois en danger.

Le premier garde, dépourvu de casque et laissant se répandre de longs et fins cheveux blonds le long de son front et de sa nuque, dissimulant parfaitement l'entièreté de la partie supérieur de sa tête et laissant apparaître entre les filets dorés d'incroyables yeux verts, voyant que la jeune fille s'approchait un peu trop, décida de s'avancer et de la stopper d'une main, tout en braillant d'une voix solennelle et mûre :

-Halte. Vous n'avez rien à faire ici, mademoiselle. A moins que vous ne soyez là pour élucider les mystérieux meurtres de minuit.

Après une marche rapide et soutenue, je me trouvais enfin face à la pri... À une bâtisse en ruine. Certes les gardes avaient l'airs forts, mais l'assassin, s'il faisait partit des prisonniers, n'auraient aucun mal à s'enfuir d'ici en pleine nuit.

Les vampires étaient peu nombreux, des femmes et des hommes, une question me vint à l'esprit : normalement ces créatures sont en liberté, comment le chef pouvait leur faire confiance ?

M'avançant d'un pas décidé vers l'entrée, je me fit vite stopper par un garde à la longue tiniasse couleur paille. Il me fixait avec son regard émeraude, insupportable à mon goût, l'envie de lui écraser mon poing sur son nez était immense. En voilà une bonne idée, ceci me permettra de rentrer en contact directement avec les potentiels tueurs et de ne pas me faire soupçonner par qui que ce soit. Puis après tout, je ne suis pas là pour lancer des fleurs aux inconnus.

Vu que je restais stoïque, le garde s'avança, une fois à mon niveau, un bref coup de genou partit directement dans ses bijoux de famille, accompagné d'un "Tu peus aller chanter maintenant... Finalement non !", qui fut suivi d'un puissant coup de poing dans son nez.
Une garde surement du même âge courut vers moi en me sommant de me rendre.
Suffisant pour être mit en cellule ? Je ne crois pas.
Un coup de fourreau de deux mètres dans le ventre la fit vite se tordre de douleurs. Je me serai bien défoulée encore un peu, mais maintenant encerclée, je dû mi résilier.

"Dommage, dis-je avant de m'évanouir."

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Rusée comme l'était la jeune demoiselle, l'originalité de la voie vers laquelle elle s'était lancée ne pouvait lui apporter que plus d'informations encore. Mais à défaut d'en recevoir, elle pouvait aussi s'attirer les foudres de la garde du campement, et donc du peuple et d'Aymeric, ce qui n'était pas une très bonne chose. Mais mieux valait se concentrer sur l'enquête, quitte à prendre des risques, si Aya parvenait à démasquer l'assassin, elle n'en sortirait que plus récompensée.

Elle se releva, entourée de plusieurs individus d'aspects différents, tous ayant le même point en commun : des canines beaucoup trop développées pour paraître normales. Il y avait cinq hommes et deux femmes. Certains semblaient confus suite à l'agression des gardes, et pour d'autres l'on constatait que la jeune demoiselle avait gagné dans leur estime, bien que pour des raisons personnelles et probablement obscures.

-Vous leur auriez donné une bonne leçon si vous aviez continuer. Lança la plus âgée et la plus belle des deux femmes.

Elle avait une voix de séductrice, mais semblait aussi froide que la glace, tuant de son regard perçant tout ceux sur son passage et croisant les bras avec une dégaine féminine mais puissante, capable de contrôler n'importe qui, où qu'il se trouve, d'un simple geste. Ses cheveux, probablement longs et bouclés à première vue, étaient attachés en chignon décoiffé, et quelques mèches rebelles descendaient en spirale tout le long de son visage très affiné et ses joues légèrement creusées. Ses yeux étaient en amandes, ce qui accentuait encore plus son caractère qui semblait bien trempé, d'un bleu incroyablement clair, encore plus que l'était le ciel. Son nez était droit mais donnait encore plus de charme à la femme d'une trentaine d'années. Ses lèvres, quant à elle, étaient pulpeuses, et la couleur vive de sa bouche donnait l'impression qu'elle se l'était colorée avec un fruit, ou peut être du sang. Sa peau, contrairement à tout ce que l'on pouvait dire sur les vampires dans les livres et les rumeurs, était métisse.
Ses vêtements étaient nobles : Elle portait un corset noir par dessus une chemise blanche entièrement boutonnée pour tenter de masquer au maximum sa poitrine imposante, un pantalon en tissu brun particulièrement serré à ses cuisses, qui démontraient un peu plus qu'elle était non seulement féminine, mais aussi puissante, et des bottes allant jusqu'aux genoux, d'un noir profond, aussi profond que celui de son corset.

Tour Aya Hanabira.

Reprenant mes esprits, je découvris que mon plan avait TROP bien marché. Je me trouvai dans la même cellule que sept vampires, cinq hommes et deux femmes. Alors que je vérifiai, que mon sang n'avait pas coulé, la plus âgée engagea la conversation.

"- Vous leur auriez donné une bonne leçon si vous aviez continuer.
- Il est vrai, que si ces deux gardes n'avaient pas été seuls, j'aurais surement continué à m'amuser."

Sois plus convaincante, sans prendre de risque. Défis-la. Fixes-la avec un regard plus terrifiant que le sien. Aller !

Je repris de plus belle, l'humeur bouillonnemente, les yeux pleins de haine, le regard les fixant les uns après les autres.
Étais-je vraiment moi ?

"- Et vous, qu'auriez-vous fait ? Suis-je bête, le meurtre est dans vos habitudes, dans votre nature, alors pourquoi poser la question ?"

Un soudain mal de crâne me força à baisser la tête en la détournant des regards. "Pourquoi me donnes-tu en spectacle. Tu sais, que j'ai horreur de ça. Chuchotais-je."

L'on pouvait entendre à plusieurs mètres à la ronde le rire jaune de la femme enjôleuse, les bras et les épaules bougeant en rythme de manière plus qu'étrange, mais qui conservait toujours cet aspect féminin et puissant. Elle poursuivit d'un air qui semblait sincère :

-Je suis loin d'être une meurtrière. Il est facile d'accuser une personne qui a des crocs et qui se nourrit de sang, mais ont-ils réellement des preuves ? Non, aucune. Et c'est pour cela que nous sommes tous cloîtrés ici.

Elle tourna le dos et marcha d'une manière plus que provocante, pour aller s'asseoir dans un coin où les briques étaient empilées de sorte à créer un siège plus ou moins en hauteur. Elle croisa les jambes, et posa son doigt sur sa lèvre, l'ongle peint de la même couleur que ses lèvres rouge sang.

Notes:

Les autres maudits se contentèrent soit de la suivre, soit de laisser de l'espace à la nouvelle en la dévisageant pour avoir tenté de provoquer la dominante. L'autre jeune femme, les cheveux turquoise et les yeux très légèrement étirés vers les flancs et le bas de son visage, dessinant et créant comme des yeux tristes en permanence, se rapprocha de la fille, et murmura :

-Elle n'est pas méchante, c'est juste qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Ce qui venait de se produire, m'a permis d'obtenir une nouvelle information : la plus âgée des femmes, sans aucun doute la matriarche, semble être sincère. Mais je reste tout de même perplexe devant ses lèvres bien trops rouges pour un vampire.
La jeune femme, seule à première vue à ne pas se plier aux quatre volontés de la doyenne, s'approcha et glissa discrètement.

"- Elle n'est pas méchante, c'est juste qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.
- Il y a une grande différence entre ne pas se faire marcher sur les pieds et la provocation permanente. Rétorquais-je."

Ils me dévisageaient tous... Il fallait que celà cesse... Il me faut mon nodachi... Mon nodachi, où est-il ?
Je balayais du regard les lieux, en quelques secondes je l'aperçu dans la cellule en face , il est en même tant difficile de le rater. Je couru vers lui le bras tendu en bousculant toutes choses étant sur mon passage, malheureusement les grille de ma cellule m'arrêtèrent. Je ne voulais en aucun cas faire intervenir Shikyõrõ, comment faire alors pour le récupérer ?
Un rat me sortit de ma réflexion infructueuse en me mordillant la main. La solution était là, je sortis des nombreuses épaisseurs de mon gofuku une petite lame, qui me servit immédiatement à poignarder le gros rongeur. Les vampires regardaient mon étrange rituel, sans savoir de quoi il en retournait. Le bout de ma lame à présent recouvert de sang, fut déposé à deux reprise au niveau de mon cou, imitant une belle morsure, de plus mon teint pâle est semblable à celui d'un récent décè. Allongeais contre la porte, je lance un cris de douleur. Mon castrat préféré arriva et en me voyant, s'énerva contre mes compagnons de cellule. À présent endehors de la pièce bien verrouillée, je n'eu aucune honte à le refrapper au nez avant de rapidement récupérer mon arme.

"Je n'hésiterais pas à l'utiliser cette fois, lui dis-je la lame contre son cou. On fait moins la fière madame la dominatrice. Donnez moi toutes les informations que vous possédez sur le meurtrier de minuit et en contre partie vous serez libre."

-Tu fais la dure, mais pas avec les bonnes personnes. Lança-t-elle en s'accrochant à l'épaule d'un des hommes vampires. C'est pas en nous offrant la liberté que tu iras plus loin dans ton enquête. Nous sommes tous innocents, ici, et Aymeric s'en rendra bien compte un jour, et nous serons libres honnêtement. D'autant plus que tu perds plus de temps et que tu t'attires des ennuis inutilement, réfléchis.

La femme métisse marqua un bref moment de pause en soupirant, et reprit de plus belle dans un ton qui se voulait raisonnable :

-Je te conseille vivement d'arrêter si tu ne veux pas avoir plus d'ennuis que tu en as déjà. Après tout, que vous ont fait les gardes ? Pas grand-chose. Et qu'ai-je fais pour t'offenser ? Absolument rien. Tu perds la tête, jeune fille. Cherches-tu le tueur, ou bien des cibles à tuer ?

"- Vous êtes tous des tueurs en puissances... Vous êtes tous des dangers pour les hôtes..."

Il suffit espèce d'idiote, tu vas finir par nous faire tuer.

"- Nous verrons bien ce que le future réserve. Toi, si tu alertes même une seule personne, saches que tu le payeras de ta vie."

Fuire fut la meilleure solution, qui me vînt à l'esprit. Je dû m'arrêter pour reprendre mon souffle, mais des gardes venaient dans ma direction. Discrètement, je rentrais dans une habitation très mal éclairée.

"- Pourquoi suis-je dans cet état, ce n'est pas dans mes habitude. C'est toi hein, c'est parce que je suis prise par la peur. Réponds !"

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Heureusement, les gardes passèrent sans remarquer la jeune fugitive, mais celle-ci risquait gros si elle se montrait désormais face aux gardes. Mieux valait rester discrète jusqu'à la fin de l'enquête.

Il fallait faire le point sur les informations qu'Aya avais collectées, elle était déjà en plein milieu d'après-midi et le ciel avait soudainement changé de climat pour adopter une averse inaltérable, semblait-il. Les nuages avaient très fortement assombri le campement par rapport à la matinée très ensoleillée qui avait été offerte à la nouvelle recrue de la compagnie en cette journée sordide. La pluie apportait toutefois une ambiance calme et réconfortante, agréablement et étrangement chaude, ce qui soulagerait n'importe quelle personne présente. Les flaques se formaient, un ruisseau peu profond se créait, glissant sur les dalles carrelées de ce qu'il restait des chemins de la ville.

Notes:

Que décide de faire Aya ?

Il faut que je me calme.
Après avoir pris une grande inspiration, je me mis à faire le point. Je ne sais pourquoi, mais cette pluie était apaisante, elle m'aidait à me concentrer sur mes indices.

Il restait beaucoup de zones d'ombres : la raison de ces meurtres, le fait que les victimes soit toutes des femmes, mais aussi depuis quand les vampires sont en prison ?

Je ne pouvais me permettre de demander la réponse à cette dernière question, tout la tribu doit être informée de mes faits. Il me fallait au moins une piste encore inconnue, pour espérer de me faire écouter.
Mais quoi et surtout où ?
La tente près de la mienne, je n'y ai finalement que jeté un coup d'œil.

Mon gofuku est bien trop voyant pour sortir, même si le ciel est sombre. En fouillant dans les caisses autours de moi, je fini par trouver une vielle cape avec un capuchon, bien trop grande pour moi, que je m'empressais de mettre.

Direction la tente, en priant pour que le cadavre soit toujours là et que je ne me fasse par repérer.

Sous la pluie incessante mais relaxante, Aya se dirige donc de la manière la plus discrète possible vers la tente de la victime. Le corps s'y trouve toujours, la main dépassant de la tente, mais des gardes tout près et patrouillant de sorte à jeter un coup d'oeil dans les environs l'empêchaient d'y aller directement. Si une bonne stratégie d'infiltration et de diversion était adoptée, il était possible d'y entrer une grosse poignée de secondes et d'en ressortir sans encombres. Encore fallait-il distraire les deux gardes approximativement proches des lieux du crime.

Notes:

La pluie n'avait pas l'air de vouloir se calmer.

Il y avait beaucoup de gardes, m'obligeant à me cacher et me faisant perdre un temps précieux. Quand je fus arrivée à proximité du lieu du dernier meurtre, une patrouille était déjà là, cependant la main du cadavre dépassait encore de la tente.

Impossible de m'en approcher sans me faire remarquer, il me fallais trouver une diversion assez longue pour me permettre d'investir les lieux. Je ne sais pas combien de temps cela me prendrais et j'avais beau tourner le problème dans tous les sens, il n'y avait aucune solution potable... A moins que... Shikyõrõ.

"- Crois-tu réellement, que je vais me donner la peine de faire la moindre once d'effort pour toi, alors que tu n'en fais aucun de ton côté ?

- Je t'en donnerais autant que tu veux...

- Alors qu'attant-tu, me coupa-t-elle. FAIT le tu as tous ce dont tu as besoin. Vas-y !"

Ma petite lame à la main droite, je remontais les manches couvrant mon autre bras. La douleur se fit ressentir rien qu'à la vue de toutes ses cicatrices, une de plus ne changera pas mon horrible corps.

L"humeur doit couler.

Je me tranchai le bras, le sang s'en échappait à grands flots. Elle s'en délectait devenant par la même occasion physiquement présente.

Avant de partir en direction des gardes, elle me regarda de ses yeux rouges sang et me dit :

"- Je ne te garantis pas la survie de ses êtres pitoyables."

Une fois les gardes partis à la poursuite de Shikyõrõ, je me redis le plus vite à la tente, le bras ensanglanté et plein de douleurs.

1 nouvel indice trouvé.

Aya pénétra dans la tente, bien que fort malheureusement trop peu éclairée pour y discerner quoique se soit de bien particulier. Ses yeux, une fois plus ou moins habitués à l'obscurité de la tente, tombèrent alors sur un flacon de verre de forme arrondie, voire même sphérique, vide, un bouchon de liège bien coincé de sorte à avoir refermé solidement la fiole. Il était à terre, à côté du cadavre de la jeune demoiselle.



Elle n'eut malheureusement pas le temps de balayer toute la tente, les gardes étaient déjà de retour. Elle sortit rapidement et en toute discrétion de la tente, sure de ne plus pouvoir y tirer grand-chose d'intéressant.

Peut être était-il judicieux d'enquêter ensuite sur la localisation des différents meurtres dans le campement afin de voir comment procédait le meurtrier. Ou peut être valait-il mieux s'élancer vers d'autres pistes...

Je n'avais pas encore de preuves sérieuses, seulement ce flacon ridicule. Shikyõrõ n'a rien fait à par me prendre mes forces. Il y a bien trop de gardes pour risquer de retourner en ville, même où que ce soit dans le camp.
Ma décision fut rapidement prise, il fallait que j'explore les alentours de la tribu et en particulier les endroits sombres comme les grottes et les bâtisses abandonnées.

Hélas, Aya Hanabira ne trouva rien dans les destinations choisies, que se fut dans les allées sombres ou les bâtisses en ruines, rien n'était intéressant à l'enquête.

Peut être valait-il mieux un peu de socialisation pour se renseigner au mieux, et tenter de trouver la prochaine victime... ? Au risque de se faire repérer, Aya pouvait toujours aller voir les jeunes femmes humaines du campement sans se faire prendre en leur posant différentes question.
Mais Aya pouvait tout aussi bien retourner chez les Vampires emprisonnés ou encore rendre une visite de courtoisie à Aymeric, malgré sa notoriété. Peut être pourrait-elle se racheter auprès de lui en s'excusant...

Rien, seulement des ruelles vides.
Je vais devoir aller voir les victimes potentielles, mais il faut vraiment que je mange d'abord.
Il fait faim, direction la taverne et puis Tara a peut-être de nouvelles informations.
Le risque est grand, mais j'ai vraiment trop faim.