Distance :

Veheniem a effectué 1 lancé(s) d'un 100 :

65

+5+10

Aesir/Edern + 40 mètres.

Les deux compagnons se trouvaient maintenant à l'extrémité de l'un des ponts, l'endroit parfait pour amorcer leur plan.

-Allez... Faisons le tomber.

Le loup était prêt à esquiver l’inévitable attaque du monstre.

Le Golem se remit à courir aussi vite que possible, prêt à écraser les deux guerrier sous le poids de son imposant projectile.

Distance :

Veheniem a effectué 1 lancé(s) d'un 100 :

70

Je me tend comme un arc, prêt à sauter sur le côté, et m'exécute au moment ou le monstre arrive sur moi.

Esquive

Veheniem a effectué 1 lancé(s) d'un 2 :

2

Edern sauta au dernier moment également et sans difficulté grâce à sa préparation... Les deux guerriers roulèrent sur le petit îlot joignant les ponts. Le bras du colosse percuta alors le sol, fracassant le pont sur lequel il se trouvait... Tout l'édifice s’effondra dans un puissant vacarme, de larges projections d'eau irisée volant dans les airs... Lentement, le golem s'enfonça dans le lac, poussant une sorte de gémissement métallique. Il se débattit un instant, toute la surface de son être semblant fondre peu à peu jusqu'à le rendre complètement difforme... Bientôt il ne resta plus rien d'autre de lui qu'une large flaque noire à la surface. Haletant, les deux compagnons restèrent là à fixer la scène pendant un long moment...


EXP +180
Or +190

Je doute qu'on serait parvenue à la détruire autrement... Quelle créature coriace. Je reprend mon souffle un instant, moins à cause de la fatigue que par la tension causé par la poursuite. Mais d'ailleurs... Je regarde en direction du temple en ruine. Es ce que la fille serait toujours là ?

Alors qu'Aesir fixait le bâtiment, le sol se mit à trembler de plus en plus fort jusqu'à devenir trop peu stable pour les deux compagnons, épuisés par leur course.

-Vous me l'avez casser !

La voix de l'adolescente était emplie de haine, résonant tout autour d'eux, de l'eau comme du ciel.

-Sortez ! Sortez ! SORTEZ !

Une énorme quantité d'énergie magique funeste provenait du temple, signe que rester n'était pas du tout quelque chose de sensé...

Cette scène me rappelle quelque chose... Ha oui, lorsque Sterna m'a tirée dessus dans le monde d'Yrys ( elle me doit toujours ça d'ailleurs ), et que ce dernier s'est mis à piquer une crise en... Détruisant tout ce qui l'entourait. Ce n'est pas bon. Je détale immédiatement, n'ayant absolument pas envie de me faire anéantir au passage.

Le comprenant qu'à moitié ce qu'il se passait, Edern décida de suivre Aesir du mieux qu'il put malgré sa blessure. Après quelques secondes de courses, le sentiment de vide revint les hanter, néanmoins cette fois c'était entièrement différent... Tout l'espace semblait absorbé par cette force prodigieuse provenant du temple. L'eau du lac commença à se soulever, bientôt accompagnée par les débris des ponts. Tout l'endroit donna bientôt l'impression d'être à proximité d'un trou noir. Alors que les deux guerriers continuaient de courir, un nombre incalculable de rocher passèrent à coté d'eux et l’attraction soudaine produisaient de tels vents qu'ils peinaient à à ne serait-ce qu'avancer...

Je ne peux plus avancer... Non, je suis même aspiré en arrière ! Impossible de lutter, j'ai l'impression de me battre contre une main géante qui m'attire. Le loup semble encore plus en difficulté que moi, aucune aide possible de ce côté. Aucune force au monde ne pourrait lutter contre ça...

Aucune force au monde ? Je regarde ma marque, qui brille faiblement. C'est ma seule chance. Je me concentre intensément, projetant tout mon espoir et ma détermination.

- Aide moi mon ami... Je n'ai pas assez de force pour y arriver seul...

La marque s'illumina un instant avant de retrouver sa coloration normale. Elle ne semblait pas vouloir s'activer comme elle aurait du le faire. Toute l'énergie magique était absorbée par le vortex...

"Il faut... que tu meurs..."

La voix d'Yrys résonna dans le lointain, comme absorbée elle aussi... Le Temps, l'espace, bientôt tout aurait disparu... Le lac était déja presque vide et les ponts partaient peu à peu en miette. Edern se maintenait tout juste au sol avec ses griffes, mais ne tiendrait plus bien longtemps...

Je ne comprend pas ce qu'il dit... Que je meurs ? D'une manière ou d'une autre, je serais aspiré dans cet espace malgré tout mes efforts. Je dois lui faire confiance. Mais mourir, comment ? Un craquement subit. Je suis aspiré vers la singularité, la surface ou j'avais planté mes griffes ayant cédé. Plus le choix. Je me laisse emporter. Après tout, songeais-je, c'est une mort comme une autre...

Le guerrier fut percuté par plusieurs roches alors qu'il était inexorablement aspiré vers le centre du vortex. L'idée de la mort inéluctable lui traversa l'esprit... Un éclat de peur fit de même dans son corps... Une décharge d'énergie impressionnante suivit, irradiant dans tout son corps. La douleur, la fatigue, elles disparurent en une seconde... Sa marque s'illumina, brillant plus fort que jamais. Comme les fois précédente, de fins traits de lumières se dessinèrent le long de son avant-bras, lentement ils remontèrent jusqu'à atteindre son dos. Alors, deux gigantesques ailes immaculées et semi-translucides sortirent de son dos, auréolées de puissance... D'un puissant battement, Aesir s'extirpa sans mal du vortex et rejoignit peu à peu l'endroit où se situait le loup...

Je vole de nouveau ! Malgré la situation, je suis légèrement euphorique. Je m'élève légèrement, luttant contre l'attraction de la singularité, puis replie les ailes pour descendre en piqué, gagnant une accélération que je pense suffisante pour récupérer le loup et nous extirper de la zone malgré le surpoids qu'il représentera.

Bravant ce qui ressemblait de plus en plus à une tornade, Aesir parvint à se saisir du loup et à décoller, avançant avec bien plus d'aisance que lorsqu'il était à pied. Derrière lui le monde avait commencé à se tordre. Le paysage grisâtre n'était plus qu'une spirale confuse où tout se mélangeait... Il lui fallut plusieurs minutes mais en continuant de puiser dans le flot d'énergie intarissable que déversait sa marque en lui, il parvint à rejoindre l'extrémité de la bulle noire. Ses parois étaient devenues distordues également. De longs pics émergeaient de sa surface comme aspirés vers le centre... Dans un dernier effort d'Aesir, les deux compagnons traversèrent la bulle, et ce fut tout juste s'ils ne percutèrent pas l'un des arbres à l'extérieur...

De justesse... Encore une peu et on était aspiré. Je me relève et regarde la bulle, méfiant. Je me demande ce qui va se passer lorsque toute chose ara été absorbé à l'intérieur. Je me retourne pour demander au loup quelque chose, mais une pulsation brutale me jeta à genoux. Une deuxième, et une souffrance diffuse commença à me déchirer... Non, pas encore...

Le loup se releva en se tenant toujours les côtes. A coté de lui son compagnon semblait souffrir de quelque chose, ses ailes vacillant entre le blanc et le noir. Il resta un instant à le regarder, incapable d'agir... En revanche, il ne pouvait s'empêcher de regarder la bulle se tordre dans tous les sens, s'effondrant partiellement sur elle même avant de se reconstruire, et ce de plus en plus vite. Celle-si finit par rétrécir, encore en encore, jusqu'à se compresser complètement. Il ne resta bientôt plus qu'un gigantesque cratère parfaitement circulaire au milieu de la forêt... Tout avait simplement disparu...

Un cri sauvage jaillit de la gorge d'Aesir. Les ailes éclatèrent avec un bruit de verre brisé, et des lambeaux de lumière noirâtre consumèrent les éclats, avant de recouvrir une partie de son corps. Mais au bout d'une dizaine de seconde, ils disparurent, laissant Aesir se relever péniblement, le visage tordu de douleur.

Encore... J'ignore ce qui se passe à chaque fois, mais c'est tellement douloureux... Le pire, c'est bien de constater qu'a cause de ça, les ailes à peine apparue disparaissent. Je reprend tout de même assez mes esprits pour comprendre l'invraisemblable scène qui s'offrait à mes yeux. Tout avait disparu. Il n'y avait plus que de la terre, un trou immense. Comment expliquer ça à qui que ce soit ? Je me rappelle soudain d'une chose. Je me tourne vers le loup.

- Peut tu me donner l'anneau ? J'en ai besoin.

L'intéressé mit plusieurs secondes à reprendre ses esprits, contemplant avec effroi le gigantesque trou creusé en plein cœur de la forêt... Il se retourna alors vers Aesir et l'aida à se relever.

-Je pense que cela peut attendre que nous soyons rentrés au camp... 
.

Il a l'air bien plus secoué que moi. Il va sans doute se braquer si j'insiste. Soit. Mais une fois au camps, je prendrais l'anneau. Je dois l'avoir sur moi si je veux le montrer à Yrys. Cette image ou je le vois,si c'est bien lui, avec cette belle femme, ne me sort pas de l'esprit.

- Très bien, rentrons au camps.

Les deux compagnons retournèrent lentement au village, tous deux complètement épuisés aussi bien physiquement que mentalement... Quoiqu'il se soit passé, Edern questionnerait son maître, il saurait certainement quelque chose. Il a avait eu raison de l'envoyé. Cette chose aurait certainement eut de graves conséquences sur le reste de la forêt et les Séléris... 

Une fois à la lisière des bois, le loup s'arrêta et fixa Aesir. Il lui avait sauvé la vie aujourd'hui. C'était bien la première fois que quelqu'un faisait quelque chose de ce genre pour lui... Il ne savait pas trop quoi en penser, sinon qu'il sentait le poids d'une certaine dette sur ses épaules.

-... Attrapes.

Il lui jeta l'anneau et le guerrier l'attrapa au vol. Incapable de parler davantage, il resta là un instant, à attendre quelque chose...

Le poids de l'objet semble étrangement lourd. C'est sans doute mon imagination, couplé à la fatigue à la fois physique et mentale.

- Merci.

Je me dirige ensuite vers le village. Je dois informer Aymeric de ce qui s'est passé. Personne d'autre, sinon ce serait sans doute la panique. J'imagine que de toute façon ça se découvrira, mais au moins les détails resteront secrets.