Depuis le combat contre la sorcière et la création d'Ascalon, Veheniem n'avait plus qu'une idée en tête : fuir le plus possible toute forme de combat. La chose le dégouttait profondément et, à vrai dire, s'il y avait eu d'autres moyens pour obtenir les matières premières nécessaires à ses travaux, ils s'en serait bien passé... Heureusement, il y avait d'autres activités auxquelles il souhaitait bien se prêter. La chasse au Renkai... Ou du moins... la chasse aux créatures singulières habitants ce campement. C'est ce qu'il décida de faire ce jour là. Une fine bruine tombait à l'extérieur mais restait néanmoins un temps propre à l'exploration et à la recherche d'occupation un tant soit peu intéressante...

Je marchais légèrement à l'écart du campement. Je ne pouvais plus supporter une seconde de plus l'atmosphère confinée de la tente. Mes blessures sont pratiquement guéries de plus. En me glissant souplement parmi les arbres, toujours abondants malgré les besoins du campement et la place qu'il prenait, j'aperçus alors quelqu'un. Poussé par une certaine curiosité - après tout peu de gens osaient se déplacer seuls ici - je m'approche. Et retiens un grognement en découvrant un vulgaire humain. Mais quelque chose me retient de partir immédiatement. Il ne ressemble pas à un bucherons, un artisan ou même un homme d'arme. Non, je comprend vite qu'il s'agit d'un mage. Serais le mage de glace dont j'aurais entendu parler ? Bah. Je ne vais pas gâcher ma journée à lui parler. Mais... Il se dirige vers moi ? Je détourne la tête, l'ignorant superbement. Il ne mérite pas mon attention.

L'odeur me guida jusqu'au bosquet à la sortie du village. En une fraction de seconde mes yeux croisèrent ceux de celui qui empestait la magie. Son corps noir le différenciait largement des autres membres du campement... Mais qu'importe la couleur de peau, la seule chose qui m’obsédait était cette magie si caractéristique qui émanait de lui. Guidé par mon instinct je décidais d'engager la conversation. Il ressemblait un peu à un Renkai... et ce fut sans doute pour cette raison que mes pupilles prirent d'elles même un aspect reptilien. Certainement un instinct inscrit dans le sang qui coule dans mes veines...

-Excusez moi... Puis-je vous parler un instant...?

Il ne semble pas vouloir lâcher le morceau. Quel ennui. Je m'apprête à lui dire d'aller voir chez les elfes si j'y suis jusqu’à ce que je croise son regard. Des pupilles de serpents, de reptiles. Il n'est clairement pas commun. Peut-être même dangereux. Mon sang commence à bouillonner doucement, mais je me retiens. Je ne suis pas en état de me jeter sur le premier venu. Surtout sur un mage. Ceux-là sont de véritables experts dans l'art de détruire, et je ne tiens pas à en faire les frais. Cependant, je ne tiens pas à lui faire la conversation. J'ai même une certaine envie de le lacérer.

- Donne moi une seule raison de te parler.

Fis je d'une vois glaciale, en me retenant de justesse d'ajouter "humain". Il est très impoli dans la Tribu d'appeler un autre par sa race. Mais face à celui-là, c'est davantage l'instinct de conservation que la politesse qui me parle.

Je tique légèrement en entendant le ton de sa voix et je sens qu’inconsciemment je commence à refroidir l'air ambiant. Même en essayant de me calmer je sens que cette tension, si elle persiste aura raison de mon calme. Je n'aime pas du tout son allure et la forte odeur de magie qu'il exhale ajoute à mon envie de lui prélever un peu de son sang... Je tente néanmoins de feindre un sourire.


-Oh... Glacial. 


A la recherche d'une raison quelconque autre que celle d'avoir été guidé jusqu'ici par mon nez, je tombe sur la marque étrange qui se trouve sur le revers de sa main.


-Je cherchais juste quelque chose digne d'intérêt, et vous semblez admirablement bien convenir à cette description. 


Peu importe si je dois lui arracher le bras pour l'étudier, ce tatouage est une source singulière de magie. Il faut que je m'en rapproche.

L'air se rafraichit. Je n'aime absolument pas le ton de sa voix, ni la tension que je devine en lui. Il m'a qualifié de... Sujet digne d’intérêt ? J'intercepte le regard qu'il lance à ma main. Celle qui porte le symbole blanc d'Yrys. L'avidité que je lis dans son regard fait grimper de plusieurs cran le bouillonnement en moi, et moi aussi je lui sourit froidement, un sourire plein de crocs.

- Tente seulement de me toucher, et tu est mort, mage. Je n'aurais aucun scrupule à te tailler en pièces, même si tu a aidé la Tribu.

Il me rappelle les quelques mages que j'ai croisé. Tous ne pensaient qu'a ma capturer et me disséquer. Je replie ma main avec le symbole et remonte l'autre, qui tenait un caillou entre les griffes. Je serre très fort, et le roc éclate en morceau. Mes yeux dissemblables le fixent, attentif au moindre de ses mouvements. Je sens que se sème les graines du combat...

Je ne sais pas pourquoi il est soudainement devenu agressif. Néanmoins je n'hésiterai pas à me défendre. S'il croit m’impressionner en brisant un morceau de roche, ça signifie juste qu'il en à plus dans les muscles que dans le crâne. Je prend quand même le temps d'essayer d'arrêter le refroidissement de l'air en inspirant longuement.

-Ecoutez, je ne suis pas venu me battre. Je passe mon temps à cela depuis quelques jours et je dois avouer que ce n'est pas mon passe-temps favoris. 

J'admet mentalement ne pas savoir quoi lui dire de plus. Son odeur est si forte à présent que ma main droite est prise de tremblement. Il est vraiment trop intéressant pour que je le laisse s'en aller comme ça.

-Je souhaitais juste... Discuter.

Je n'y arrive pas... Je n'ai qu'une envie c'est de savoir ce qu'il est et comment il fonctionne. Discuter est le dernier des moyens pour y parvenir...

Il tremble. Lui aussi se retient-il ? J'ai presque l'impression qu'il cherche à se convaincre lui-même de ce qu'il dit. Mais ce qu'il dit trouve un écho en moi. Trop de combats. Je ne suis pas entièrement guéris, et je ne sais toujours pas si ce qui m'est arrivé la dernière fois peut de reproduire. J'inspire à fond, et je me force à éloigner les visions de sang chaud et l'exaltation primale du combat. Même si je meurs d'envie d'effacer cette expression cupide de son visage, je me retiens. Très fort.

- Si tu ne veux pas te battre... Alors... Laisse... Moi... Tranquille !

Une vague de menace émerge de moi tandis que je prononce ces mots. Quelque chose d'autre se manifeste. Je panique pendant un instant avant de reprendre le contrôle. Non ! Non, je ne serais pas le jouet de ce pouvoir ! La sombre pression se dissipe lentement, comme la brume face au soleil matinal. L'une de mes mains serrait le tronc d'un arbre juste à côté de moi. De profondes marques de griffes sont a présent clairement visible. Mais en plus, d'étranges écharpes de ténèbres s'accrochèrent aux plaie laissées, avant de disparaître. Je frémis intérieurement. Jamais auparavant cela n'avait été aussi présent. Je regarde de nouveau le mage, et plisse les yeux tandis qu'un grognement sourd sort de ma gorge. Sa présence m'agace, m'insupporte. Qu'il parte. Qu'il parte !

Très bien ça suffit... Cet animal est clairement enragé et il serait bien plus à sa place dans une cage que libre de vagabonder et d'agresser tout ceux qui passent. D'ailleurs... Si je le laisse m'attaquer peut être que je pourrais récupérer son corps sans qu'il soit trop amoché. Peut être même que si je le congèle ici, je pourrais le disséquer sans être vu... Alors que je visualisais la chose, mon odorat me titilla...
Il vient de lacérer l'arbre pour contenir quelque chose et une sorte de magie s'est échappée de son corps. Instantanément, je retrouve mon calme et l'air sa température naturelle. Il est maudit... Peut être même doublement... C'est ce qui explique cette odeur si particulière et cet étrange comportement. Il ne mérite pas que mon sang draconique se mette en éveil en tout cas... Ce n'est pas pour ça que mon intérêt à diminué cependant. Mes pupilles ne tardent pas à redevenir normales à leur tour et je ferme les yeux un instant.

-Pardonnez moi. J'ai été... quelque peu enivré par votre odeur. Ça ne m'arrive que très rarement et il m'arrive de ne plus... être tout à fait moi même.

D'ailleurs je le suis toujours un peu à vrai dire, il m'est très difficile d'ignorer la puissance qui se dégage de sa main mais j'arrive à détourner le regard.

-Je ne voulais pas vous déranger. Je m'en vais.

J'ai bien envie qu'il me rattrape et s'excuse à son tour... Mais je ne me fais pas trop d'illusions et puis... Je sens que si je reste près de lui je vais avoir du mal à rester neutre...

La forêt est trop calme autour de moi, d'un coup. Bien trop calme. Je jette un regard désabusé à ma pomme glacée semi-dégustée, puis la laisse tomber au sol et tire mon arc. Je mettrai ma main à couper que quelque chose de dangereux est présent un peu plus loin. Une flèche encochée, je me mets en marche en silence jusqu'à parvenir à u étroit passage entre les arbres. Je peux voir le mage de glace, d'ici.

Je peux voir sa main qui tremble également et lève lentement mon arc, faisant un pas de côté pour voir ce qui semble le menacer. Mon sourcil se hausse en voyant Aesir. Le lézard sait se retenir en temps normal, il n'est pas du genre à rentrer dans le tas aisément. Et pourtant, Vehn a dû l'énerver ou le menacer pour qu'il y ait de telles traces dans le tronc à côté de lui.

- Je ne voulais pas vous déranger. Je m'en vais.

La voix du mage me fait lever un sourcil. Que diable s'est-il passé ici ? D'abord, il ne s'excuse jamais, il ne sait pas le faire, et même moi, sans le contexte, ait entendu que c'était plus poli que sincère. Je crains un peu la réaction du lézard. De ce que j'ai appris de lui, il est très sensible à la sincérité.

Je me décide soudain et range ma flèche et mon arc dans mon dos avant de me redresser. Un peu d'innocence et de légèreté ne peut pas leur faire de mal, n'est-ce pas ? Et s'ils insistent, une claque chacun devrait les calmer. D'un pas assuré, j'arrive par un chemin de traverse, regrettant d'avoir jeté ma pomme, et fait un sourire en les voyant en entier, faisant mine d'ignorer la tension des lieux.

- Tiens donc, le mage et le lézard ! Je ne savais pas que vous vous connaissiez tous les deux !

Sterna ? Je me laisse aller à un faible sourire, mais réellement chaleureux. Mais une chose m'étonne : elle connait ce type ? Peut-être qu'ils ont combattu ensemble. Je n'écoute pas beaucoup les ragots de la Tribu, ce qui m'empêche parfois d'avoir une bonne vision des choses. Mais son arrivé semble réchauffer l'atmosphère. L'humain semble s'être un peu détendue. Mais je préférerais tout de même qu'il finisse sur sa lancé et s'en aille.

- Oh mais je ne le connais absolument pas. C'est lui qui semble me trouver, selon ses propres mots, "intéressant".

Je ne jette qu'un léger regard au mage avant de continuer du même ton neutre.

- J'ai vaguement pensé à explorer les environs, l'étroitesse du camps me pesant. Mais maintenant que tu est là, pourrais tu m'accompagner ? Tu es une chasseresse, et ceci est donc plus de ton domaine de compétence.

Je reste silencieuse un instant. Oui, bien sûr, si le mage a voulu examiner le lézard, il n’aura pas apprécié... Vehn, ne peux-tu pas faire ta curiosité parfois ? Ne t'a-t-on jamais appris que certains secrets sont faits pour rester, eh bien, secrets ?

Avec un haussement mental d'épaules, j'acquiesce cependant.

- Je suppose que faire une pause dans mon entraînement ne pourra être que positif, surtout en ta compagnie.

J'hésite un instant, puis me tourne vers le mage. Soit il va refuser, retourner lire un grimoire, soit il va accepter par pure curiosité, mais la politesse et ma connaissance de sa valeur m'incitent néanmoins à l'inviter. J'espère juste pouvoir modérer la tension entre ces deux-là...

- Tu souhaiterais venir ou tu préférerais retourner te plonger dans un de tes poussiéreux grimoires ?

Sans me retourner, je reconnais la voix de l'archère et soupir un instant. 

-Ils ne sont pas poussiéreux... 

Je n'ai pas réellement envie d'accompagner mon précédent interlocuteur et je suis sûr que c'est réciproque. Enfin... J'imagine que je peux bien les accompagner pour aller récupérer quelques plantes en forêt. Je n'avais rien à faire de toutes façons. Je me retourne vers elle après avoir jeté un regard au maudit.

-Mais... Pourquoi pas...

La réponse me satisfait et m'inquiète à la fois. Il va falloir que j'ouvre l'oeil, et pas seulement sur l'environnement. Néanmoins quelque chose de bon pourrait en sortir, les deux sont très forts et le seraient encore plus s'ils collaboraient.

- Vous n'aviez pas été présenté, je crois ? finis-je par dire pour briser le silence alors que nous nous mettons en marche dans la forêt. Aesir Magostera, voici Veheniem, un mage des glaces. Veheniem, Aesir, un redoutable guerrier.

J'ai regardé chacun d'eux en parlant, puis je poursuis avec un sourire.

- J'ai collaboré avec chacun d'entre vous et je connais vos valeurs respectives.

Un mage de... glace ? Une première pour moi. Les seuls que j'aie vu semblaient plutôt préférer le feu. Elle le considère apparemment comme un combattant de valeur. Sa présence me hérisse toujours, et ça ne risque pas de s'améliorer si il recommence à m’examiner de près. Enfin, si il se montre un peu plus respectueux je pense que je pourrait le supporter. Temporairement.

- Très bien. Nous serons donc trois. J'espère que chacun sait se débrouiller pour survivre en pleine nature, car cela prendra sans doute plusieurs jours. Mais après tout, un œil savant pourra peut-être nous aider.

Les vêtements du mage sont un peu riche à mon goût. Cela m'étonnerait qu'il ait jamais été livré à lui même, seul dans un endroit reculé. Mais sa magie devrait compenser quelque peut ce point.

Je ne prend pas la peine de répondre à ces remarques. Certainement parce que je n'ai rien ajouter... Corriger le nom donné à ma magie n'apporterait pas grand chose et je ne suis pas certain qu'ils soient capable de saisir la différence. Quand à mes capacités de survie, je doute que leurs capacités soient supérieures aux miennes. Ce n'est pas parce que je n'ai pas les habits recouverts de poussières que je ne sais pas ce que c'est que de vivre en pleine nature. Pour pallier à ce manque de conversation je me contente de regarder les diverses plantes qui se trouvaient au bord du chemin, cherchant du regard une espèce dont je pourrais me servir plus tard...

Eh bien... cela aurait pu être pire. Aesir avance tout droit, il est visiblement tendu. Vehn recherche des plantes, du moins si j'en juge par la direction de ses regards. Au moins a-t-il détourné son attention du lézard. Les bruits de la forêt sont redevenus normaux, je ne distingue plus rien de spécial. A part... mon oreille se tend. Un grattement, plutôt caractéristique.

Je me détourne du chemin, m'éloignant de quelques mètres avant de me pencher au sol. Les traces y sont caractéristiques et je me relève.

- Nous ferions mieux de passer par un autre chemin, fais-je d'une voix calme.

Au vu des traces, il y a un sanglier, grosse version, dans les environs. Et vu la saison et les grattements que j'entends, il doit s'agir d'une laie. Encore plus probablement d'une femelle qui a mis bas.

Bien sûr, nous pourrions l'affronter sans grande difficulté mais je n'aime pas abattre des animaux qui viennent de mettre bas. Leurs petits sont condamnés à mourir et abuser de ces méthodes de chasse est le meilleur moyen d'empêcher le renouvellement des animaux.

Par contre, si j'arrive à tomber sur les traces du papa... je crois que le camp a besoin de viande, même si le sanglier est proche de la carne, et surtout leur cuir est bien plus résistant que celui utilisé ordinairement pour les armures.

Sterna semble avoir trouvé quelque chose. Si cela lui souffle de changer de route, aucun problème. Je me relaxe peu à peu, naturellement à l'aise dans ce lieu ouvert. Je m'éloigne sensiblement, décidant d'examiner les sentiers. Mais au bout d'une vingtaine de mètre j'entends un grognement sourd. Je me retourne lentement et découvre un sanglier massif qui m'observe de ses petits yeux porcins. Il semble irrité de ma présence, qui doit empiéter sur son territoire. Il est vraiment très gros, et je doute que subir sa charge soit bénéfique à ma santé. Je lève le poing tout en reculant lentement, signalant la présence d'un danger aux autres. Je suis encore trop affaibli, et si en temps normal j'aurais foncé, là je ne peux me le permettre.

Tour Magostera

Je recule doucement, tout en baissant les yeux. Je ne cherche pas le combat, et je ne pénètre pas plus avant dans son territoire. D'abord méfiant, l'animal se calme petit à petit en me voyant partir. Il ne me suit pas, et n'attaque pas. Une fois hors de sa vue, je rejoins le groupe et explique à Sterna ma découverte. C'est toujours utile de savoir ce genre d'emplacement.

Le mâle était donc ici... c'est beaucoup trop près de sa truie pour que nous l'attaquions. Le jeu n'en vaut largement pas la chandelle. Je remercie mon compagnon d'armes d'une voix basse et fait signe que nous ferions mieux de partir dans une autre direction. Ils sont vraiment près du village, il faudra avertir la Tribu de ne pas trop venir dans les environs, surtout en période de reproduction.

Bien... nous avons déjà appris qu'il y avait des sangliers. Par extension, il doit y avoir beaucoup de proies plus accessibles pour la chasse. Finalement cette petite mésaventure aura eu son intérêt.

Complètement inconscient de la "mésaventure" de mes compagnons, je reviens simplement vers eux les bras charger de délicates fleurs pourpres au pollen couleur rubis. Combattre les bêtes de la région n'était pas véritablement ma priorité... D'autant qu'à l'odeur, il n'y avait rien de bien dangereux par ici. Au regard interrogateur des deux guerriers, je me contente de hausser les épaule.

-Lys de sang... Là bas.

Je ne tiens pas à décrire avec précision la manière de retrouver ces merveilles. Trop rares, trop importants, trop délicats. Pas question qu'un pauvre alchimiste novice vienne les saccager.

Je note mentalement le secteur. Visiblement ces "lys de sang" peuvent être d'une quelconque importance en alchimie, et je saurai donc où en trouver si elles s'avéraient nécessaires.

Je me détourne ensuite. Pour l'instant peu de dangers ont été détectés aux abords de la Tribu, ce qui est une bonne nouvelle, mais je ne serai pas rassurée avant d'avoir exploré un bien plus grand secteur.

- Par là. A cet endroit le secteur est vierge et sauvage. Il y a sans doute beaucoup de choses à voir...

Fis-je en indiquant une direction que je pris sans hésiter. Je sais de quoi je parle, car c'est par ce chemin que je suis arrivé à la Tribu. Je n'avais absolument pas parcouru l'endroit la première fois, mais je sais que s'y trouvent de nombreuses plantes aux vertus guérissantes.

En suivant le maudit je commence à me dire que son odeur primaire est celle d'un humain. Je ne sais pas quel genre de mages ont bien pu lui faire ça, probablement pas des gens recommandables, et je doute qu'il se soit porté volontaire, pas en ayant conscience de la chose en tout cas. Je secoue la tête pour arrêter d'y penser. Son odeur m'empêche de réfléchir normalement... Mes pupilles se fendent à nouveau une fraction de seconde avant de redevenir circulaires. 

-Qu'y a t-il par là ?